Les responsables des organisations syndicales et patronales de la presse privée du Togo, sous la supervision du Prof. Akodah AYEWOUADAN, ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement, ont signé, le vendredi 14 octobre 2022, la convention collective des journalistes et professionnels des médias du Togo.
Cette signature intervient au terme d’un processus mis en branle à l’issue des états généraux de la presse tenus à Kpalimé en 2014, puis relancé en novembre 2020 avec l’accompagnement du ministère de la communication et des médias.
Les négociations entre les syndicats (SYNJIT, UJIT) et le patronat (CONAPP, URATEL, PPT, ATOPEL, OPPEL) ont abouti à un document consensuel de 37 pages comportant 104 articles.
Cette convention, signée en présence des ministres chargés de l’enseignement primaire, des droits de l’homme, du développement à la base, et du représentant du ministre chargé du travail, comprend, entre autres, le montant du salaire établi en fonction d’une grille communément acceptée, selon des échelons variables ; le mode de recrutement du journaliste qui en plus des qualifications académiques et professionnelles, est attesté par la délivrance de la carte de presse ; les montants des primes de transport, de rendement ; le profil de carrière et les stages de formation professionnelle.
La signature de la convention collective des journalistes et professionnels des médias du Togo intervient à quelques semaines de la fin du moratoire de trois ans introduit dans le code de la presse et de la communication pour permettre aux différents acteurs de se conformer pleinement aux dispositions régissant la pratique du journalisme au Togo.
Elle balise la voie à l’opérationnalisation du fonds de soutien et de développement de la presse appelé « Fonds Presse » dans le but d’accompagner le secteur pour assurer une formation continue aux acteurs, promouvoir le service d’intérêt général et favoriser une meilleure organisation de la corporation, ainsi qu’il est précisé dans le code de la presse et de la communication en son article 55.
Pour rappel, l’assainissement du secteur des médias et l’amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes et techniciens de presse dépendent dans une large mesure de la viabilité des sociétés de presse.